Pour beaucoup d’entre nous, 2022 aura été une année marquante. En ce début 2023, lorsque je regarde les courbes de températures et de pluviométrie sur mes champs — et je parle bien de mes champs, pas des statistiques du département, — je ne peux m’empêcher d’être inquiète.
Janvier a été très chaud, trop chaud, certes il a plu, mais moins que ce qu’il eut fallu.
Ici, personne n’est dupe et tout le monde sait que les nappes phréatiques n’ont pas pu suffisamment se recharger.
Pour information, sur la période de recharge actuelle :
-> Du 01 octobre 2021 au 31 janvier 2022 il a plu 518 mm
-> Du 01 octobre 2022 au 31 janvier 2023 il a plu 519 mm
On est donc sur des valeurs similaires à l’année passée.
Sauf que, sur une année lissée :
-> Du 01 février 2021 au 31 janvier 2022 il a plu 1174 mm
-> Du 01 février 2022 au 31 janvier 2023 il a plu 925 mm
Sur un an, on constate donc un déficit hydrique de 249 mm par rapport à la même période l’année qui précède !
Si on se penche plus attentivement sur les courbes pluie/températures, de cette année et celles de l’année dernière, on remarque qu’elles suivent dangereusement la même évolution et avec un mois de janvier 2023 qui est en moyenne 1,5 degré plus chaud que l’année 2022. Mêmes causes, mêmes conséquences pour prendre la même tendance ou comique de répétition, si tant est qu’on puisse rire de la situation.
Alors, si on va par là et si on répète le même schéma, nous avons hélas eu droit à notre dernier jour de pluie significative avant longtemps. J’espère me tromper et que la nature tordra le coup aux statistiques, parce qu’enchaîner avec un second été caniculaire serait dramatique.
Février n’est généralement pas pluvieux, mais la pluviométrie de mars sera déterminante pour le reste de la saison…
En tout cas, les semis 2023 ont bel et bien commencé, les premières plantules sortent de terre pour se tourner vers la lumière.
Jusqu’ici, tout va bien. Jusqu’ici tout va bien…