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Ça y est, l’été s’en est allé.
Par évaporation, j’ai laissé la saison s’échapper sans la raccompagner et je ne vous dirai pas que je l’ai quittée bien avant qu’elle ne prenne congé.
Je vous dirai juste que l’amer a ses reliefs qui font apprécier la douceur, l’odeur particulière d’une rosée automnale venue apaiser les brûlures de la terre.

Je ne vous dirai pas que le soleil brûlant des après-midis fiévreux a eu raison de la plupart des cultures d’été, que je les ai choyées, puis me suis résignée à laisser passer.
Je vous dirai juste que j’ai fait face, volte-face sans jamais faire de surplace, en gardant à l’esprit le principal : toujours rester à la surface.

Je ne vous dirai pas que cette saison estivale fut courte ou bien trop longue. Elle s’est étirée toute en moiteur et a fini en une petite flaque de sueur tout juste suffisante à habiller mes pleurs.
Je vous dirai juste que l’été est passé, mais que la vie continue, songeant obstinément à aller de l’avant.

Je ne vous dirai pas qu’il faudrait se questionner et se repositionner, revoir notre perception de l’alimentation et de ses raisons.
Je vous dirai juste : voici venu le début de notre plus grande faim.
Suivons le battement de chaque saison et nous la rassasierons.

Hier j’ai tout effacé, brûlé ce que l’été avait laissé. Aujourd’hui, pour moi, une nouvelle ère commence. Une autre approche de l’agriculture, encore plus proche de la nature, encore plus proche des saisons, mais ça, nous en reparlerons…